Description
Modeste au premier abord, telle une jeune femme réservée, la demeure garde son toit figé dans le sol, refusant de se dévoiler. Il faut la courtiser, la fouler sur les allées de briques et admirer les boiseries du porche. À l'intérieur, le piano est timidement silencieux, mais le fier poêle promet un feu crépitant. Le mobilier en bois massif, soigneusement choisi, capture l'atmosphère de la fin du XIXe siècle, époque de la construction du bâtiment ; le pendule en bois mesure le temps sans le retenir : la propriété bénéficie de tout le confort actuel : électricité, chauffage central (chaudière à bois), eau, panneaux solaires pour l'eau chaude et infrastructures complètes. Le généreux porche est l'élément ornemental qui ennoblit le bâtiment, autrement un volume parallélépipédique classique. La construction en bois présente une finition à la fois rustique et élégante, que les plantes suspendues subliment (tout comme l'annexe qui exploite un tertre de la propriété et est dotée de jolies portes à double battant à cadre de briques). Des allées courbes en briques mènent les marches à travers des zones d'herbe épaisse ou de fleurs naines et plus de 30 variétés de rosiers dans le jardin anglais. Le domaine abrite également des chênes, des érables et des arbustes ornementaux de plus de 150 ans ; la lavande est cultivée sur 8 hectares (sur les 7,8 hectares, 1,28 ha sont des terres urbaines et 4,8 ha sont des terres arables). Le verger abrite des pêchers, des nectariniers, des griottes, des poiriers, des cerisiers et d'autres arbres fruitiers, dont quelques cerisiers sauvages ; non loin de là, on trouve des cultures de fraisiers, de groseilliers, de mûriers et de framboises ; la terre est riche et propice à l'agriculture ou à la chasse. Le manoir fut offert comme domaine de chasse par le comte Zichy Vasonckeoy Ferenc, ministre du Commerce de l'Empire austro-hongrois, à son fils Tivadar en 1899. Aujourd'hui, la propriété est également connue sous le nom de manoir de Hajas, du nom de ses propriétaires actuels, mais le titre de propriété le désigne comme un château. Il a été acheté en 2010 et restauré selon le plan initial, conservant la charpente d'origine, mais ajoutant des fenêtres à double vitrage aux fenêtres en bois. Le domaine est situé sur la route reliant Marghita à Săcuieni, à 200 m de la route principale, entre les villages de Petreu et Cristur. Photo Florin Pepene